mercredi 12 octobre 2011


Le voile du scandale
Une femme colérée : "...Tout est signe dans la vie. Le monde a une certaine signification et le voile intégral a, bien évidemment, la sienne. Et c’est pour cela que je ne l’accepte pas..."
Le monde retiendra l'épopée d'un "bout de tissu", sous ses multiples appellations - cela dépend de la connotation qu'on voudrait lui conférer -, qui aura suscité beaucoup de haine parmi ses détracteurs. Qui des deux finira par se démettre ?! Arriverons-nous à "abolir" ce "bout de tissu" qui fait tellement de tort et d'allergies ?! Il y a surtout son origine qui pose problème, puisque oriental - proche, moyen, et surtout "extrême" ! La problématique réside-t-elle finalement dans la nature du textile : souvent artificiel ou synthétique, les belligérants finiront-ils par adopter du naturel ?! Au risque de faire des mécontents chez les plus écolo... Ou bien, tout ce débat ne serait-il pas un manifeste de la guerre intestine qui nous est livrée par des « globalistes » qui mettent en péril la survie de millions de pauvres qui tiennent aux micro-industries de fortune, des exploitations cotonnières d’Afrique de l’Ouest, aux fabriques pékinoises ?! Ce sont autant de questions sur lesquelles devront se pencher nos détracteurs, ou ceux et celles qui sont en passe de le devenir ; avec un peu de chance, tout ce débat aura un « sens commun », et donnera une forme de légitimité aux mouvements de résonnance qui n'ont de "projet" que de se payer le bout de fil du bout de tissu ! 
Plus sérieusement, le voile, voile intégral, niqab, ou alors, la version « remasterisée » : burqa (redéfinition après avoir découvert par pure inadvertance - Eurêka ! - l'existence de ce terme après l'invasion de l'Afghanistan), sont autant de noms du « jargon aphasique ».
Il est à rappeler, qu'un semblable du voile intégral existe chez les gens du livre : les sœurs portaient autrefois et continuent de porter un voile plus ou moins intégral, cela ne les a pas empêché d'être et de rester "de la charité", ou bien, "de bonnes sœurs", ou encore "sœurs de cœur", ou tout simplement "sœurs chrétiennes", bien au contraire, elles restent le symbole d'une chasteté, d’une générosité et d'un sens du partage inouï. Le voile qu'elles portent ne leur a pas voilé l'esprit, le cœur... La raison ! Il en est de même pour une musulmane qui a choisi de s'habiller ainsi, et ne demande que le respect, le respect de sa conscience, que la "fine équipe" de droits communs, tente de heurter à coup de discours haineux et dégradants, vantant leur soi-disant désir d'émancipation. En évoquant l'émancipation, je dois rappeler à ceux et celles qui mènent un combat acharné pour que tout le monde réfléchisse comme eux, et pas autrement, que vous êtes vous-même l'antithèse de la même propagande que vous menez; en appelant les femmes voilées, « emburkinées » à s'affranchir d'une "dépendance vestimentaire" qui est le propre de leur conscience morale, et en les fustigeant de tous les torts, vous vous contredisez, surtout que vous affirmiez vouloir apporter votre élan d'humanisme, pourvoyeur de pensées libres... Respectez la liberté des autres, et haussez le niveau : ne vous réduisez pas à des allergiques d'une forme de tissu cousu; l'humanité a besoin de vous dans bien des domaines où vous êtes quasi-absents; ne réduisez pas tout votre intellect, et votre « utilité marginale » en un combat contre des tissus de formes et styles divers, ou encore rétablir ou non le port du pantalon à Paris, ou bien la dernière « conquête » des féministes : supprimer la case « Mademoiselle » des formulaires administratifs ! J’y vois franchement un embourbement puéril. A bon entendeur !

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