Le voile du scandale
Une femme colérée : "...Tout
est signe dans la vie. Le monde a une certaine signification et le voile
intégral a, bien évidemment, la sienne. Et c’est pour cela que je ne l’accepte
pas..."
Le monde retiendra l'épopée d'un
"bout de tissu", sous ses multiples appellations - cela dépend de la
connotation qu'on voudrait lui conférer -, qui aura suscité beaucoup de haine
parmi ses détracteurs. Qui des deux finira par se démettre ?! Arriverons-nous à
"abolir" ce "bout de tissu" qui fait tellement de tort et
d'allergies ?! Il y a surtout son origine qui pose problème, puisque oriental -
proche, moyen, et surtout "extrême" ! La problématique réside-t-elle
finalement dans la nature du textile : souvent artificiel ou synthétique, les
belligérants finiront-ils par adopter du naturel ?! Au risque de faire des
mécontents chez les plus écolo... Ou bien, tout ce débat ne serait-il pas un
manifeste de la guerre intestine qui nous est livrée par des
« globalistes » qui mettent en péril la survie de millions de pauvres
qui tiennent aux micro-industries de fortune, des exploitations cotonnières
d’Afrique de l’Ouest, aux fabriques pékinoises ?! Ce sont autant de
questions sur lesquelles devront se pencher nos détracteurs, ou ceux et celles
qui sont en passe de le devenir ; avec un peu de chance, tout ce débat
aura un « sens commun », et donnera une forme de légitimité aux
mouvements de résonnance qui n'ont de "projet" que de se payer le
bout de fil du bout de tissu !
Plus sérieusement, le voile, voile
intégral, niqab, ou alors, la version « remasterisée » : burqa
(redéfinition après avoir découvert par pure inadvertance - Eurêka ! -
l'existence de ce terme après l'invasion de l'Afghanistan), sont autant de noms
du « jargon aphasique ».
Il
est à rappeler, qu'un semblable du voile intégral existe chez les gens du livre :
les sœurs portaient autrefois et continuent de porter un voile plus ou moins
intégral, cela ne les a pas empêché d'être et de rester "de la
charité", ou bien, "de bonnes sœurs", ou encore "sœurs de cœur",
ou tout simplement "sœurs chrétiennes", bien au contraire, elles
restent le symbole d'une chasteté, d’une générosité et d'un sens du partage
inouï. Le voile qu'elles portent ne leur a pas voilé l'esprit, le cœur... La
raison ! Il en est de même pour une musulmane qui a choisi de s'habiller
ainsi, et ne demande que le respect, le respect de sa conscience, que la
"fine équipe" de droits communs, tente de heurter à coup de discours
haineux et dégradants, vantant leur soi-disant désir d'émancipation. En
évoquant l'émancipation, je dois rappeler à ceux et celles qui mènent un combat
acharné pour que tout le monde réfléchisse comme eux, et pas autrement, que
vous êtes vous-même l'antithèse de la même propagande que vous menez; en
appelant les femmes voilées, « emburkinées » à s'affranchir d'une
"dépendance vestimentaire" qui est le propre de leur conscience
morale, et en les fustigeant de tous les torts, vous vous contredisez, surtout
que vous affirmiez vouloir apporter votre élan d'humanisme, pourvoyeur de pensées
libres... Respectez la liberté des autres, et haussez le niveau : ne vous
réduisez pas à des allergiques d'une forme de tissu cousu; l'humanité a besoin
de vous dans bien des domaines où vous êtes quasi-absents; ne réduisez pas tout
votre intellect, et votre « utilité marginale » en un combat contre
des tissus de formes et styles divers, ou encore rétablir ou non le port du
pantalon à Paris, ou bien la dernière « conquête » des
féministes : supprimer la case « Mademoiselle » des formulaires
administratifs ! J’y vois franchement un embourbement puéril. A bon
entendeur !
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